1. La Permaculture

La permaculture, c’est jardiner autrement en respectant la nature.

Si vous manquez d’expérience en jardinage, si vous avez peu de temps pour jardiner, si vous vous voulez manger sainement vos propres fruits et légumes, alors il faut que vous testiez la permaculture. C’est un jardinage naturel qui est basé sur l’équilibre sain et harmonieux des ressources naturelles et qui rend la terre fertile au point de récolter fruits et légumes en abondance.

4 grands principes de la permaculture :

Ne pas labourer la terre préserve la vie du sol. Ce sont les vers de terre qui s’en charge.

  • Les légumes sont moins résistants aux maladies lorsqu’ils poussent trop vite grâce à l’apport d’engrais. Ce sont à nouveau les micro-organismes qui se chargent de décomposer la matière organique contenue dans le compost que vous fabriquez.
  • Eviter l’emploi de pesticides car la permaculture respecte la faune et la flore. Privilégier la rotation des cultures et les associations de plantes.
  • Utiliser un paillage en surface pour éviter la levée des mauvaises herbes et maintenir l’humidité et la chaleur du sol. Pour les semis, écarter le paillage momentanément.

On fait ce qu’on peut sans forcément atteindre la perfection. Ce qui importe c’est déjà de faire un pas vers la nature.

Ensuite laisser la nature faire son œuvre en intervenant le moins possible, cela ne signifie pas pour autant que le jardin doit être inesthétique ou désordonné. 

2. Que faut-il pour débuter la permaculture chez soi ?

 Il faut :

  • Une serre qui sera productive pour cultiver toute l’année et pour protéger en toute saison les plantes contre les intempéries.
  • Un verger qui sera gourmand.

Planter des variétés anciennes, plus productives et plus résistantes aux maladies et aux ravageurs, planter de bons pollinisateurs croisés à proximité l’un de l’autre ou opter pour des variétés fruitières auto-fertiles. Choisissez des variétés qui offrent une bonne répartition des récoltes et de la consommation sur la saison. Vous pourrez ainsi consommer vos propres fruits durant des mois. Privilégier des fruitiers basse tige, demi-tige ou des formes palissées afin que la ceuillette des fruits soit plus aisée.

Voici les variétés que nous conseillons vivement :

  • Pêcher : Prunus Fertile de Septembre, Reine des Vergers (auto-fertile)
  • Cerisier : Prunus Hedelfinger, Riesenkische, Bigarreau Napoléon
  • Poiriers : Pyrus Double Philippe, Beurré Hardy (bon pollinisateur croisé et auto-fertile), Calebasse de Tirlemont, Le Curé
  • Pommiers : Malus Reinette Etoilée (bon pollinisateur croisé), Radoux, Reinette Baumann
  • Pruniers : Prunus Bleue de Belgique (auto-fertile) , Reine Claude d’Oullins (bon pollinisateur croisé et auto-fertile), Monsieur Hâtif, Reine Claude d’Althan, Reine Claude Crottée

  • Une pièce d’eau naturelle qui participera à l’équilibre du milieu.
  • Un compost bien équilibré et très nourricier.
  • Des parcelles de culture potagères bordées de haies.
  • Un petit élevage et une basse-cour qui apporteront naturellement de la matière organique.

Les coureurs indiens, canard à l’allure verticale prennent soin de manger toutes les limaces. Ce sont leur met favoris.

En déposant ses déjections à des endroits différents, le cochon réalise des petits massifs d’orties et de chardons, plantes soignante et mellifères. A d’autres endroits, il retourne naturellement la terre et la rend acceuillante pour une future culture. 

Les poules attirent également des gourmands, surtout des moineaux et autres amateurs de graines. Les poules Chabo incapables de gratter la terre avec leurs pattes dévorent des limaces et des petits coléoptères.

N’oublier pas de lâcher les poules l’hiver dans les parcelles, elles vous débarrasseront des insectes du sol.

  • Un pré fleuri qui attirera les insectes pollinisateurs.

Avec ou sans graminées, le pré fleuri est un gîte pour beaucoup d’insectes, il stimule la flore et la faune. La prairie fleurie aime pousser sur un sol appauvri.

3. Comment attirer la faune et la flore chez soi ?

  • Au jardin, les insectes appelés auxilliaires aident à maintenir les équilibres. Il y a les décomposeurs (cloportes) qui enrichissent les sols, les pollinisateiurs qui assurent le rendement des cultures et les prédateurs qui régulent les populations d’insectes indésirables. Pour supprimer lune invasion d’indésirables, éviter d’utiliser un insecticide total qui ferait disparaître en même temps les insectes auxilliaires. Veillez à maintenir un bon équilibre entre les deux et ne pas vouloir supprimer tous les indésirables.
  • des murs de souches percées et un vieux tronc qui se désagrège sont des refuges pour insectes. Placer à l’ombre des pots terre cuite remplis de paille suspendus pour héberger les perce-oreilles qui mangent les pucerons ou enterrés pour héberger les bourdons solitaires. Créer des fagots de bambous qui constituent des petites cavités ouvertes pour les abeilles sauvages, les chrysopes (la larve du chrysope mangent les pucerons, les aleurodes et les chenilles)
  • planter des haies variées qui produisent des fleurs, des baies et même parfois des épines pour la protection des oiseaux (Aubépine, Prunellier, Cornouiller, Viorne,...) et pour les insectes pollinisateurs
  • attirer les hôtes parfaits des jardins naturels en installant des hôtels à insectes utiles pour se reproduire, se protéger et s’abriter. Ces gîtes sont conçus les pour papillons, abeilles, bourdons. Les oiseaux, les amphibiens, les hérissons en privilégiant...
  • semer une prairie fleurie : toujours dénuder le sol naturellement en le couvrant avec une bâche afin que les semences puissent germer sans trop de difficulté. Ou bien laisser ça et là quelques endroits que vous faucherez 2 à 3 fois par an pour préserver les fleurs et les insectes qui apprécient cet environnement. Après le fauchage, ramasser toujours votre foin !
  • sauvegarder un petit massif d’orties dont les fleurs attirent abondamment les insectes (bourdons, abeilles solitaires, papillons,...)
  • planter dans des zones ensoleillées un espace un peu sauvage avec une grande variété de fleurs précoces et tardives riches en nectar et comme du Buddleja, du callicarpa, de la Bergamote, de la monarde, de l’Echinacée, de l’Eupatoire, de la verveine, des phlox, des Lavandes, des Chardons, des Pulmonaires, des digitales, des Scabieuses, des Sauges, des Nepetas, des Echinops, du thym., de l’Origan, des Menthes.. C’est un coin de paradis et de liberté pour la faune locale. Varier la forme et la profondeur des fleurs pour que une grande variété d’insectes puisse s’y nourrir.
  • disposer des abreuvoirs peu profonds dans le jardin pour les insectes et les oiseaux.
  • Introduiser des arbustes à feuillages persistants dans le jardin pour la protection hivernale des oiseaux et des insectes
  • Proscrire l’usage des pesticides

4. Comment améliorer naturellement et en douceur une terre argileuse ?

Il suffit de semer du seigle, ses racines pivotantes ont la faculté d’émietter le sol tandis qu’une fois fauchée, la plante lui apporte un engrais naturel. L’herbe tondue, épandue une fois sèche sur les parcelles cultivées sous forme de mulch, va aussi contribuer à alléger la terre. Obtenir un sol fertile à partir d’un sol argileux infertile : broyat rameaux arbres et arbustes + fumier + tontes d’herbe (équilibre carbone-azote) + bonne terre sur 3-4cm + vers de terre